Le manuel du spéculateur à la bourse de Proudhon
Jacques Bainville, Le Capital, 1928.
En relisant ce livre de Proudhon, vieux de trois quarts de siècle, on peut apprendre bien des choses.
En relisant ce livre de Proudhon, vieux de trois quarts de siècle, on peut apprendre bien des choses.
On a entendu ces temps-ci des hommes politiques déclarer que le progrès social doit être payé par la richesse acquise, ce qui a été considéré comme une menace nouvelle contre les capitaux. Il y a eu de l’émotion et beaucoup de commentaires.
Le cardinal de Richelieu disait des Anglais, qu’à la vérité il n’aimait guère : « Ils se portent toujours au contraire de ce qu’on leur demande et ne veulent jamais ce qu’on leur propose. »
On se demande pourquoi les romanciers vont chercher si loin leurs sujets, à moins qu’ils n’aillent prendre toujours le même, c’est-à-dire l’histoire du monsieur et de la dame qui ont une aventure sentimentale à Venise. La vie contemporaine abonde en situations dramatiques et Balzac aurait bien su les reconnaître.
Qu’est-ce qu’un communiste ? Tout le monde sait que c’est un révolutionnaire, un ennemi de la société. Mais c’est un ennemi de toute la société telle qu’elle est, y compris la démocratie, le régime parlementaire et le suffrage universel.
Beaucoup de personnes sont mortes, avant le mois de juillet 1914, bien convaincues qu’au vingtième siècle, il ne pourrait plus y avoir de guerre.
On a souvent remarqué que les esprits forts croyaient aux tables tournantes et aux merveilles de l’au-delà, que la métapsychique avait pour adeptes des savants qui se vantaient de n’avoir jamais trouvé l’âme sous leur scalpel et que les Eusapia Paladino faisaient leurs victimes dans les laboratoires.
Le sultan Moulay Hafid, étant venu en France, vit des pompes à piston, trouva cet instrument admirable et en commanda vingt‑quatre douzaines qu’il emporta avec lui au Maroc.
Lorsque, dans une centaine d’années, on racontera l’histoire de notre temps, nous savons bien ce que l’on ne manquera pas de dire parce qu’on aura vu les conséquences de ce qui s’accomplit sous nos yeux.